JOURNAL DE BORD
Nous tâcherons de remplir cette page chaque fois que nous aurons la possibilité d'aller sur Internet
(avec la complicité de Renaud P. qui fait le relais en France pour la mise à jour)

Vendredi 5 Octobre :
Première étape de 390 km, de Ceyrat à Toulouse. Nous sommes passés par Séverac le Chateau et Albi, le moteur du camping-car ronronne tranquillement, peut-être ne sait-il pas ce qui l'attend. Passons la soirée avec les Toulousains. Nos compagnons de voyage sont déjà du côté d'Alicante 

Samedi 6 Octobre :
Deuxième étape de 488 km,de Toulouse à  Morès en Aragon, nous avons passé les Pyrénées, par le tunnel de Vielha, beau temps parfois frais, passons Zaragoza. Soirée dans un camping de luxe (pour son prix!) et nuit très fraîche.

Dimanche 7 Octobre :
Troisième étape de 838 km (!), traversons l'Aragon, puis la Castille (pensée pour Boby Lapointe!). Madrid, Grenade. Que de l'autoroute, limitée à 120 km/h et...gratuit. Tombons sur la côte vers Malaga, cherchons désespérément un camping parmi la suite ininterrompue d'hôtels et de résidences pour touristes étrangers. Finissons quand même de camper à Mijas Costas. Des nouvelles de Michel et Rosine qui sont à Grenade. Nos voies se rapprochent.

Lundi 8 Octobre :
Quatrième étape de 117 km, de Mijas à Tarifa, où nous arrivons vers 13 h, de nombreuses éoliennes parsèment les collines et donc...du vent. Peu de temps après, nos compagnons de voyage arrivent et notre rencontre se termine autour de la table. Nous campons sur le port, achetons nos billets pour partir à Tanger demain à 9 h. Un bon resto dans le vieux Tarifa termine en beauté cette dernière journée en Espagne.


 
Mardi 9 Octobre :
Cinquième étape de 458 km, de Tarifa à El Jadida. Levés de bonne heure, nous embarquons dan sun superbe bateau vers 9 heures et en 35 mn nous avons traversé le détroit de Gibraltar. Par contre la douane marocaine est beaucoup moins rapide, car nous allons y rester plus d'une heure. Après le plein des camions, nous filons plein sud. Les autoroutes ne sont pas surchargées, bien que peuplées de piétons, elles sont payantes mais relativement peu chères en regard de chez nous.Nous passons Rabat, Casablanca et arrivons à El Jadida, au bord de l'Océan, installation au Camping International, peu de monde et peu de propreté ! Le muezzin annonce la rupture du jeune du haut du minaret. Nous partons en ville pour dîner. Une pizza fera l'affaire. Un orage assez violent avec éclairs sur la mer nous surprend, mais nous laisse le temps de rentrer au camping. Sur les autoroutes au
                    Maroc
 
Mercredi 10 Octobre :
Le marché d'El Jadida Sixième étape de 291 km, d' El Jadida à Sidi Kaouki. Visite de la vieille ville portugaise, quelques courses dans le marché très coloré, et nous partons toujours plus vers le Sud. Nous prenons la route côtière, plus tortueuse mais plus touristique. Beaucoup de cultures maraîchères, de piètons, d'ânes lourdement chargés. Nous passons Oualida, Safi et ses industries alimentaires (sardines surtout), Essaouira, qui à elle seule demanderait plusieurs jours de visite. Nous prenons la direction d'Agadir, et bifurquons vers la plage de Sidi Kaouki, où nous nous installons pour la nuit. Nous commandons un tajin dans un petit resto local que nous dégustons aux chandelles. Nuit calme entourés de chiens sympas (près d'une trentaine). Il va falloir qu'on fasse plus de km demain.
 
Jeudi 11 Octobre :
Septième étape de 525 km, de Sidi Kaouki à El Ouatia (ou Tantan plage), la route est sinueuse, nous passons des villages où nous refaisons nos provisions : petites bananes de Tamri, oranges assurément bio, petits pains ronds, tomates ayant le goût de tomates, eau potable en 5l, etc..Nous passons Agadir, Puis Tiznit. Le thermomètre monte à 4O° (celui de Michel à 38!), le ciel s'assombrit, et nous essuyons une tempête de sable avec pluie, nous sommes obligés de nous arrêter, nous ne voyons même pas la route à 1m. Les essuie glaces n'en peuvent plus ! Le temps se calme et nous pouvons poursuivre, mais nous avons du sable partout, même dans le tiroir à couverts!. Tan Tan et ses deux chameaux nous accueillent à la nuit, mais nous continuons jusqu'à Tan Tan plage, et une auberge-camping dite des deux chameaux nous tend les bras. Un bon couscous plus tard, nous nous endormons assez fatigués par cette dure étape.

Vendredi 12 Octobre :
Attention
                    au sable entre les dunes
Huitième étape : 480 km de ligne droite ou presque. Après les courses habituelles du matin, nous alignons les km à 100 kmh au compteur. La route longe l'Océan que nous dominons du haut de hautes falaises, de nombreuses baraques de pêcheurs sont disséminées tout le long, ils proposent leurs poissons à la vente. Nous pique niquons à Tarfaya, où nous visitons le musée dédié à Saint Exupéry. Puis direction Layoune, paysage monotone du reg, toujours de la vie cependant, troupeaux de chameaux entre autres. Au soleil couchant, nous arrivons à Boujdour où, garés dans une station-service nous dégustons les späztle de Michel.

Samedi 13 Octobre :
Déjeuner
                    dans le désert avec Pirouette en laisse
Neuvième étape : 337 km de Boudjour à Dakhla, nous commençons quelques recherches le matin pour les courses et Internet, mais tout est fermé, car c'est la fin du Ramadan et donc jour de fête. Le plein fait, nous continuons, toujours une route droite avec un paysage désolé de reg, c'est à dire, sable et cailloux. Un peu plus loin, un relief tabulaire très caractéristique du Sahara, nous faisons halte pour déjeuner à l'ombre de l'auvent. La température est supportable, elle tourne autour de 26°. De temps en temps nous passons des stations services isolées, ou des postes militaires.
Nous prenons deux pêcheurs qui vont à un café isolé pour manger un tajin à la chèvre. L'arrivée sur la presqu'île de Dakhla est magnifique, l'Océan, le sable, le soleil, les nuages dans le ciel bleu...A 17 h nous nous installons au camping, avec projet de restaurant pour la soirée. Demain, nous devons enfin arriver en Mauritanie et en particulier à Nouadhibou où nous attend une Québecquoise marié à un Mauritanien.
A l'entrée de la
                    presqu'île de Dakhla

Dimanche 14 Octobre :
              Dixième étape : 424 km. Départ de très bonne heure (7 heures) pour être à la frontière avant 13 h. Route assez monotone comme d'habitude et les premières heures se font dans le brouillard, proximité de l'Océan oblige. Nous nous arrêtons près d'un troupeau d'une centaine de chameaux, photos et discussion avec le chamelier qui les garde. A 12 h 45, nous commençons les formalités douanières de sortie du Maroc, nous finirons les formalités d'entrée en Mauritanie vers 15 h 45! Seulement trois heures au total, il est vrai entrecoupées de 4 km de piste rocheuse entre les deux pays. Nous faisons nos premiers tours de roue dans la RIM (République Islamique de Mauritanie), et nous nous dirigeons vers NDB (Nouadhibou ). Nous croisons en chemin le fameux train minéralier qui transporte le minrai de fer de Zouérate au port de Nouadhibou sur plus de 700 km. Tiré par trois locomotives, il comporte 200 wagons. Notre hôte nous accueille dés l'entrée en ville et nous amène au camping de la Baie du Lévrier. Nous n'avons pas mangé depuis le matin et malgré l'heure (18 h), nous nous attablons devant nos dernières vivres. Promenade en ville pour le change des Euros en Ouguiyas et quelques courses.
Brouillard dans le désert!
Rosine prend ses photos
La piste entre les deux
                  frontières
 
Lundi 15 Octobre :
             Onzième et dernière étape de 487 km. Notre Québecquoise de Nouadhibou nous emmène visiter la ville et ses environs, vue sur le terminal minéralier qui bascule les wagons du train dans les soutes des bateaux, puis nous atteignons le Cap Blanc où nous avons la chance inespérée de voir deux phoques moines, espèce  mondiale rarissime et en voie de disparition, nous prenons quelques photos d'épaves échouées sur le sable, le chenal d'entrée dans le port étant dangereux. Aprés avoir fait le plein de Gas-oil*, nous prenons la nouvelle route goudronnée pour Nouakchott, toujours des lignes droites infinies, des spectacles merveilleux de dunes dorées, du vent de sable qui pénètre partout et une "douce" chaleur de...42°, c'est la plus forte depuis Tiznit au Maroc. A la nuit tombante nous franchissons différents postes de contrôle avant la capitale, douaniers, gendarmerie et police, où nous sommes attendus par un collaborateur de nos hôtes (c'est bien agréable!) qui nous mène jusque chez eux. Nous sommes arrivés au but de notre voyage, et le repas d'accueil, ainsi que la nuit dans un grand lit, nous sommes près du nirvana!...
       * Quelques remarques sur le prix du litre de Gas-oil :
       au Maroc : il en coûte 7,34 Dihrams soit environ 0,67 €
       dans la partie du Sahara Occidental où le gas-oil est détaxé, il en coûte 4,40 Dh soit environ 0,40 €
       et en Mauritanie il coûte 226 Ouguiya soit environ O,64 €
       Notre dépense de gas-oil sera donc largement en dessous de nos prévisions financières!...
Personnellement j'ai consommé 574 litres de carburant pour une consommation moyenne de 12,21 l/100 km
Chez Ali à Nouadhibou
Au Cap Blanc, une épave, à
                  gauche!!!...
Tentes de bédouins au bord de la
                  route
Normalement, si vous laissez votre souris sur une photo, vous devez avoir sa légende...
Premier bilan
         Nous voilà au terme de la première partie de notre expédition. Nous sommes arrivés à Nouakchott en onze jours, après avoir fait , nous 4873 km depuis Ceyrat, en passant par Toulouse et Madrid, et Michel 5350 km mais en passant par Marseille et Alicante. Nous allons pendant ces deux jours, Mardi et Mercredi, prendre un peu de repos, tout en visitant le musée national et faire un tour sur la plage à  l'arrivée des pêcheurs (cliquez pour les voir). Puis nous partons en 4x4 pour cinq jours par la route de l'Espoir, plein Est.


Voir la suite : périple sur la route de l'Espoir

du 18 au 22 Octobre