JOURNAL DE
BORD |
Cinquième étape de 458 km, de Tarifa à El Jadida. Levés de bonne heure, nous embarquons dan sun superbe bateau vers 9 heures et en 35 mn nous avons traversé le détroit de Gibraltar. Par contre la douane marocaine est beaucoup moins rapide, car nous allons y rester plus d'une heure. Après le plein des camions, nous filons plein sud. Les autoroutes ne sont pas surchargées, bien que peuplées de piétons, elles sont payantes mais relativement peu chères en regard de chez nous.Nous passons Rabat, Casablanca et arrivons à El Jadida, au bord de l'Océan, installation au Camping International, peu de monde et peu de propreté ! Le muezzin annonce la rupture du jeune du haut du minaret. Nous partons en ville pour dîner. Une pizza fera l'affaire. Un orage assez violent avec éclairs sur la mer nous surprend, mais nous laisse le temps de rentrer au camping. |
Sixième étape de 291 km, d' El Jadida à Sidi Kaouki. Visite de la vieille ville portugaise, quelques courses dans le marché très coloré, et nous partons toujours plus vers le Sud. Nous prenons la route côtière, plus tortueuse mais plus touristique. Beaucoup de cultures maraîchères, de piètons, d'ânes lourdement chargés. Nous passons Oualida, Safi et ses industries alimentaires (sardines surtout), Essaouira, qui à elle seule demanderait plusieurs jours de visite. Nous prenons la direction d'Agadir, et bifurquons vers la plage de Sidi Kaouki, où nous nous installons pour la nuit. Nous commandons un tajin dans un petit resto local que nous dégustons aux chandelles. Nuit calme entourés de chiens sympas (près d'une trentaine). Il va falloir qu'on fasse plus de km demain. |
Septième étape de 525 km, de Sidi Kaouki à El Ouatia (ou Tantan plage), la route est sinueuse, nous passons des villages où nous refaisons nos provisions : petites bananes de Tamri, oranges assurément bio, petits pains ronds, tomates ayant le goût de tomates, eau potable en 5l, etc..Nous passons Agadir, Puis Tiznit. Le thermomètre monte à 4O° (celui de Michel à 38!), le ciel s'assombrit, et nous essuyons une tempête de sable avec pluie, nous sommes obligés de nous arrêter, nous ne voyons même pas la route à 1m. Les essuie glaces n'en peuvent plus ! Le temps se calme et nous pouvons poursuivre, mais nous avons du sable partout, même dans le tiroir à couverts!. Tan Tan et ses deux chameaux nous accueillent à la nuit, mais nous continuons jusqu'à Tan Tan plage, et une auberge-camping dite des deux chameaux nous tend les bras. Un bon couscous plus tard, nous nous endormons assez fatigués par cette dure étape. |
Huitième
étape
: 480 km de ligne droite ou presque. Après les
courses habituelles du matin, nous alignons les km à
100 kmh au
compteur. La route longe l'Océan que nous dominons du
haut de
hautes falaises, de nombreuses baraques de pêcheurs
sont
disséminées tout le long, ils proposent leurs poissons
à la vente. Nous pique niquons à Tarfaya, où nous
visitons le musée dédié à Saint
Exupéry. Puis direction Layoune, paysage monotone du
reg,
toujours de la vie cependant, troupeaux de chameaux
entre autres. Au
soleil couchant, nous arrivons à Boujdour où,
garés dans une station-service nous dégustons les
späztle de Michel. |
Neuvième
étape : 337 km de Boudjour à Dakhla, nous
commençons quelques
recherches le matin pour les courses et Internet, mais
tout est
fermé,
car c'est la fin du Ramadan et donc jour de fête. Le
plein fait,
nous
continuons, toujours une route droite avec un paysage
désolé de reg,
c'est à dire, sable et cailloux. Un peu plus loin, un
relief
tabulaire
très caractéristique du Sahara, nous faisons halte
pour
déjeuner à
l'ombre de l'auvent. La température est supportable,
elle tourne
autour
de 26°. De temps en temps nous passons des stations
services
isolées,
ou des postes militaires. Nous prenons deux pêcheurs qui vont à un café isolé pour manger un tajin à la chèvre. L'arrivée sur la presqu'île de Dakhla est magnifique, l'Océan, le sable, le soleil, les nuages dans le ciel bleu...A 17 h nous nous installons au camping, avec projet de restaurant pour la soirée. Demain, nous devons enfin arriver en Mauritanie et en particulier à Nouadhibou où nous attend une Québecquoise marié à un Mauritanien. |
Dixième
étape : 424 km. Départ de très
bonne heure (7 heures) pour être à la frontière
avant 13 h. Route assez monotone comme d'habitude et
les
premières heures se font dans le brouillard, proximité
de
l'Océan oblige. Nous nous arrêtons près d'un
troupeau d'une centaine de chameaux, photos et
discussion avec le
chamelier
qui les garde. A 12 h 45, nous commençons les
formalités
douanières de sortie du Maroc, nous finirons les
formalités d'entrée en Mauritanie vers 15 h 45!
Seulement
trois heures au total, il est vrai entrecoupées de 4
km de piste
rocheuse entre les deux pays. Nous faisons nos
premiers tours de roue
dans la RIM (République Islamique de Mauritanie), et
nous nous
dirigeons vers NDB (Nouadhibou ). Nous croisons en
chemin le fameux
train minéralier qui transporte le minrai de fer de
Zouérate au port de Nouadhibou sur plus de 700 km.
Tiré
par trois locomotives, il comporte 200 wagons. Notre
hôte nous
accueille
dés l'entrée en ville et nous amène au camping de
la Baie du Lévrier. Nous n'avons pas mangé depuis le
matin et malgré l'heure (18 h), nous nous attablons
devant nos
dernières vivres. Promenade en ville pour le change
des Euros en
Ouguiyas et quelques
courses. |
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Onzième
et dernière étape de 487 km. Notre
Québecquoise de Nouadhibou nous emmène visiter la
ville
et ses environs, vue sur le terminal minéralier qui
bascule les
wagons du train dans les soutes des bateaux, puis
nous atteignons le
Cap Blanc où nous avons la chance inespérée de
voir deux phoques moines, espèce mondiale
rarissime et en
voie de disparition, nous prenons quelques photos
d'épaves
échouées sur le sable, le chenal d'entrée dans le
port étant dangereux. Aprés avoir fait le plein de
Gas-oil*, nous prenons la nouvelle route goudronnée
pour
Nouakchott, toujours des lignes droites infinies,
des spectacles
merveilleux de dunes dorées, du vent de sable qui
pénètre partout et une "douce" chaleur de...42°,
c'est la plus forte depuis Tiznit au Maroc. A la
nuit tombante nous
franchissons différents postes de contrôle avant la
capitale, douaniers, gendarmerie et police, où nous
sommes
attendus par un collaborateur de nos hôtes (c'est
bien
agréable!) qui nous mène jusque chez eux. Nous
sommes
arrivés au but de notre voyage, et le repas
d'accueil, ainsi que
la nuit dans un grand lit, nous sommes près du
nirvana!...
* Quelques
remarques sur le prix du
litre de Gas-oil : au Maroc : il en coûte 7,34 Dihrams soit environ 0,67 € dans la partie du Sahara Occidental où le gas-oil est détaxé, il en coûte 4,40 Dh soit environ 0,40 € et en Mauritanie il coûte 226 Ouguiya soit environ O,64 € Notre dépense de gas-oil sera donc largement en dessous de nos prévisions financières!... Personnellement j'ai consommé 574 litres de carburant pour une consommation moyenne de 12,21 l/100 km |
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Premier bilan
Nous
voilà au terme de la première partie de notre
expédition. Nous sommes arrivés à Nouakchott en
onze jours, après avoir fait , nous 4873 km depuis
Ceyrat, en
passant par Toulouse et Madrid, et Michel 5350 km
mais en passant par
Marseille et Alicante. Nous allons pendant ces
deux jours, Mardi et
Mercredi, prendre un peu de repos, tout en
visitant le musée
national et faire un tour sur la plage à l'arrivée
des pêcheurs (cliquez pour les voir). Puis
nous partons en
4x4 pour cinq jours par la
route de l'Espoir, plein Est.
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